Ferme de Beauregard

Nos statuts prévoient que les bénéfices servent en priorité à réinvestir dans l’outil de production. Cela répond à l’objectif de faciliter le travail des employés et d’assurer la pérennité de la ferme, mais aussi de créer de nouveaux emplois. Par exemple, notre maraicher salarié est en contrat CDI, malgré la saisonnalité du travail agricole. D’autre part, afin de contribuer à la création d’emplois durables, nous avons rejoint un groupement d’employeurs qui met à notre disposition un ouvrier quelques mois par an. Malgré les coûts horaires supplémentaires pour la ferme, cette formule permet à cet ouvrier d’avoir un CDI en travaillant pour plusieurs employeurs, qui tous, sont contraints par la saisonnalité de leur activité et ne pourraient à eux seuls lui assurer du travail toute l’année.

Par ailleurs, les dividendes qui peuvent être reversés aux coopérateurs sont plafonnés à 6%*

*En vertu des statuts de la coopérative : le taux de cet intérêt ne peut en aucun cas excéder celui qui est fixé conformément à l’AR du 8 janvier 1962, pris en application de la loi du 20 juillet 1955, fixant les conditions d’agréation des groupements nationaux de sociétés coopératives pour le Conseil National de la Coopération.

Le conseil d’administration est composé de 4 citoyen·ne·s, exerçant leur mandat bénévolement. Aucune structure privée ou publique n’est représentée au CA ou à l’assemblée générale. L’assemblée générale regroupe aujourd’hui 303 coopérateur·rice·s*, pour la plupart citoyen·ne·s des environs. La structure est donc indépendante des pouvoirs publics et de gros investisseurs privés.

*(En majeure partie suite à l’appel public de octobre à décembre 2019)

Nous avons choisi la forme coopérative pour pouvoir impliquer les citoyen·ne·s dans le développement de la Ferme. Nous pensons qu’un projet d’une telle ampleur doit être collectif et ancré localement. Nous voudrions que chaque coopérateur·rice qui le souhaite puisse s’investir dans la coopérative en y apportant sa participation, son aide, ses compétences.

La Ferme organise chaque semaine des ateliers, au champ, où s’impliquent les coopérateur·rice·s qui le souhaitent (travaux au champ, travaux de réparation et de construction, etc). La coopérative devient ainsi un lieu d’échange de savoirs et de rencontres.

Les légumes produits sont tous vendus en circuit-court et peuvent donc être retrouvés par la population locale dans diverses épiceries et restaurants de leur quartier. Concernant notre ancrage dans la vie associative locale, il en est encore à ses débuts, car nous cherchons sans cesse le juste équilibre entre le temps de travail consacré à la production et donc à la survie économique de la Ferme, et le temps consacré aux projets et aux partenariats. Nous projetons entre autres de participer à « Nourrir Esneux » en octobre 2023. Nous sommes également en lien avec la Ceinture Aliment-Terre Liégeoise, qui suit notre projet depuis le départ, et grâce à qui nous nous tenons au courant des enjeux de l’alimentation locale à Liège. Nous sommes régulièrement contactés par des écoles qui souhaitent établir des partenariats avec la Ferme.

Nous n’avons pas encore eu la possibilité de répondre favorablement à ce type de demande, mais nous espérons que dans les futures étapes de notre développement, ces collaborations seront possibles. Nous aimerions également établir davantage de liens avec des structures comme Nature et Progrès ou encore des associations locales travaillant avec des publics qui pourraient être intéressés par nos actions.

L’assemblée générale et le conseil d’administration fonctionnent selon le principe « Une personne – une voix ».

Depuis sa création, la Ferme veut répondre à l’objectif d’avoir un impact non pas neutre, mais positif sur l’environnement : cahier des charges du secteur bio, régénération des sols (pas ou peu de travail du sol, pas de produits chimiques ou pesticides, semis de végétaux visant à améliorer la structure du sol, etc), attention particulière à la biodiversité (plantation de haies, parcelle consacrées aux fleurs, présence d’un verger de 1,5ha), consommation énergétique raisonnée (pas d’utilisation de pétrole dans les pratiques culturales, utilisation maximale de l’eau de pluie, fournisseur d’électricité verte, etc.). Des exemples sont détaillés dans la rubrique « énergie durable » de ce document.