Ferme de Beauregard

Le propre de l’agriculture est de travailler avec de la matière vivante. La production de la ferme peut donc connaitre une variabilité en fonction des aléas climatiques, des maladies, ravageurs, etc. La diversification de la ferme (en fruits et en oeufs), peut éventuellement permettre de réduire l’incertitude sur la production annuelle, en misant sur la vente de différents types de produits. D’autre part, le maraichage diversifié (plusieurs dizaines de variétés de légumes sont cultivés chaque année sur le terrain), permet également de réduire les risques de pertes dus à un contingent environnemental, puisque la perte d’un type légume a normalement peu d’impact dans le chiffre d’affaires global de la saison.

L’activité économique de la ferme peut également être exposée à l’augmentation des prix des différentes fournitures (plants, terreau, alimentation poules, énergies, etc.). Pour cette raison, la ferme tente de réduire le plus possible sa dépendance à certaines fournitures (mesures mises en place pour diminuer la consommation énergétique, plants fabriqués sur place en pépinière, etc…).

Le marché du bio belge a connu en 2022 une baisse conjoncturelle. En ce qui nous concerne, cette baisse ne s’est pas fait ressentir aussi fortement dans les magasins que nous livrons. Enfin, la Ferme écoule également sa production auprès de restaurants haut de gamme et de traiteurs, qui eux, ne connaissent pas les mêmes problématiques. Garder une clientèle issue de secteurs diversifiés reste un gage de sécurité pour la Ferme. La même réflexion s’applique si, inversement, les restaurants devaient fermer leurs portes pour faire face à une nouvelle pandémie. Cette diversification de la clientèle permet également que, si un client se trouve en difficulté et en défaut de paiement, la trésorerie de la Ferme est assurée par les autres ventes. En outre, les éventuels défauts de paiements sont suivis de près, et un plan d’apurement est alors proposé au client.

Enfin, il n’est pas rare, dans notre secteur d’activité, que l’agriculteur·rice soit seulement locataire du terrain, pas toujours protégé·e par un bail à ferme, et ne puisse donc pas développer
de vision de son activité à long terme. La coopérative de la Ferme de Beauregard est propriétaire de son terrain et du bâti qui s’y trouve, et a donc la chance d’avoir la main, à elle seule, sur les futurs projets qui y seront développés.

Les 4 administrateur·rice·s de la ferme ont des compétences-clés dans divers domaines (finances, gestion, administration, connaissance du marché de l’alimentation locale et bio, techniques de construction, etc.), ce qui rend fluide et efficace le pilotage de la ferme. Si l’un·e des administrateur·rice·s devait quitter la ferme et que l’une des compétences-clés venait à manquer, cela constituerait un risque pour la structure. Pour pallier ce risque, une gouvernance partagée est mise en place : le conseil d’administration se réunit une fois par mois et toutes les problématiques sont discutées collégialement. Chaque administrateur·rice est ainsi tenu·e informé·e du suivi des dossiers et peut prendre le relais au besoin. Deux travailleurs de la ferme sont invités permanents au CA, permettant ainsi une excellente communication et un très bon suivi entre le travail de terrain et la gestion de la structure. L’impact de la démission éventuelle d’un·e administrateur·rice serait donc limité, dans la mesure où le reste de l’équipe pourrait prendre en charge les dossiers en cours, avec la meilleure continuité possible, en attendant d’ouvrir éventuellement le CA à un·e autre candidat·e détenant la compétence à remplacer.
D’autre part, chacun·e des 4 administrateur·rice·s exerce une autre activité professionnelle à titre d’indépendant·e, ce qui confère à toute l’équipe les capacités de gestion requises pour piloter la coopérative.
Signalons également que cette situation a précisément eu lieu par le passé, la ferme ayant connu, à ses débuts, la démission d’un administrateur-fondateur, et par ailleurs propriétaire du terrain loué à la coopérative. La coopérative s’est parfaitement relevée de cette situation, et a même pu saisir l’opportunité pour racheter elle-même le terrain.

Un autre risque à souligner serait l’éventuel départ de la structure de l’employé maraicher. En effet, cela affecterait significativement le projet, dont il est le porteur au quotidien, en plus d’en être l’un des principaux initiateurs. Ce risque est malgré tout limité par la formation continue d’un ouvrier présent 6 mois par an sur la ferme, qui connait parfaitement le fonctionnement du terrain maraicher et pourrait en assurer la marche opérationnelle le temps que la coopérative s’adapte à la situation et trouve un nouveau maraicher.

Enfin, il découle des activités de la coopérative un important travail administratif et de coordination de projets. Ayant identifié ce besoin, la coopérative a confié à une salariée une mission de 6 mois pour reprendre ce travail, précédemment effectué bénévolement par le conseil d’administration. Au terme de ces 6 mois, il conviendra que la coopérative se penche sur les besoins futurs liés à ce travail ainsi que sur les ressources disponibles pour le réaliser.

212.167 € au 31/12/21

Le ratio de solvabilité est de 56% au 31/12/22.

Le ratio de liquidité est de 1,8 au 31/12/2022.